Le pigeon voyageur
Description
Le pigeon voyageur est un oiseau de l'ordre des colombiformes, de la famille des pigeons et tourterelles, dont il existe 285 espèces.
Son plumage dense, son corps et sa musculature adaptés, font de lui un voilier capable de parcourir 800 à 1000 km en une journée. Il vole à la vitesse de 50 km/h avec fort vent de face et peut atteindre 120 km/h par fort vent poussant.
Certaines races de pigeons d'élevage peuvent à peine voler. A l'inverse, le pigeon voyageur est sélectionné depuis longtemps pour sa résistance et ses capacités pour la course. Il en existe de toutes les couleurs : bleu, roux, blanc, noir... La couleur ne détermine pas la performance.
Le pigeon est monogame. Souvent, la femelle est plus petite que le mâle. On dit que le mâle roucoule. La femelle pond deux oeufs par mois. Les parents les couvent 20 jours, puis ils nourrissent leurs petits pendant environ 4 semaines. A ce stade, les jeunes pigeons deviennent indépendants.
Le pigeon voyageur fait 50 cm d'envergure et pèse 450g (en moyenne) ; ces indications ne sont pas déterminantes. Il peut vivre 25 ans.
La tête est plutôt ronde, avec un bec assez court et solide. Le nez, ce sont les morilles blanches (caroncules) qui ornent le dessus du bec. Les narines sont au pied des morilles. Les morilles sont en général plus petites chez les femelles et les jeunes pigeons. L'œil du pigeon est rond. La surface des paupières est plus ou moins importante. La coloration de l'iris est variable. La poitrine est large. Les ailes sont longues et le bout des ailes au repos n'est pas loin de la pointe de la queue. Quand le pigeon est normalement nourri et en bonne santé, le corps est bien rond. Les pattes sont rougeâtres, couvertes d'écailles. La patte du pigeon pose sur trois doigts à l'avant et un doigt derrière.
Le pigeon voyageur sur le site de la Fédération Colombophile Française
Origine du pigeon voyageur
Celles-ci remontent à la colombe de Noé, citée dans l'Ancien testament. Les Grecs se servaient de pigeons pour faire connaître les vainqueurs des compétitions devenues aujourd'hui les Jeux Olympiques. Les Romains les utilisaient pour le transport rapide de leurs messages dans leurs territoires. Mais c'est en Orient que le transport de messages par pigeon fut le plus utilisé. En France, Charlemagne fit de l'élevage du pigeon un privilège nobiliaire ; il fallut attendre la Révolution de 1789 pour le voir abolir.
Les premières courses de pigeons eurent lieu vers 1820 en Belgique. C'est à cette époque que les premiers croisements furent effectués, croisements qui ont donné notre pigeon voyageur actuel.
La Colombophilie sur le site de la Fédération Colombophile Française
Sport Colombophile
C'est en 1849 que fut créée en France, à Roubaix, la première association colombophile. Elle s'appelait le "Cercle Union".
Le transport des pigeons se faisait alors à dos d'homme ou en voiture à bras. L'essor du transport ferroviaire permit le développement des concours et, par voie de conséquence, celui des associations. Jusqu'aux années 1880, le classement se faisait avec une planche à clous. Dès son arrivée, on plaçait le pigeon dans une mallette en toile et on l'apportait au local où avait eu lieu l’enlogement. Le premier porteur arrivé accrochait sa mallette au clou N°1, le second au N°2, etc…. C’était le classement du concours.
Actuellement, les pigeons sont munis d’une bague en caoutchouc numérotée, qu’on introduit à l’arrivée dans un constateur.
Les nouvelles bagues de concours sont électroniques et sont détectées par un système connecté à un ordinateur.
Les pigeons voyageurs : ces Héros !
Les pigeons voyageurs transportèrent des messages pendant les guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945 et pendant les conflits coloniaux. Parmi les plus célèbres pigeons soldats, "Le Vaillant", dernier pigeon du Commandant Raynal, défenseur du Fort de Vaux (Verdun), obtint une citation à l’ordre de la Nation.
Les pigeons voyageurs transportaient aussi des prélèvements sanguins entre les hôpitaux de Granville et d’Avranches.
Aux Etats-Unis, ils participent à la recherche des naufragés en mer.
L'Histoire de la Colombophilie sur le site de la Fédération Colombophile Française